Dans le cadre de l’appui aux structures gouvernementales et les prestataires des services dans la production des bulletins statistiques et autres supports de communication digitale sur les VBG et la SR au Mali, et en prélude au processus retenu de commun accord avec l’UNFPA, la Direction Nationale de la Population s’est vu confiée la production des supports du Bulletin Statistique et le Journal Pop-Info sur la SR/VBG .
C’est dans ce cadre que l’UNFPA/SPOT-LIGHT INITIATIVE a confié à la DNP la présente activité de communication qui a impliqué les autres secteurs de développement. Il s’agissait de produire des bulletins, l’alimentation et l’hébergement du site web, des productions visuelles et radiophoniques et autres.
Son objectif est de rassembler un segment assez représentatif au sein des acteurs impliqués sur les questions de VBG/SR afin de définir un mécanisme commun pour la production.
Le processus a été conduit par une équipe de consultant sous la supervision de la DNP.
Au Mali, les VBG affectent de façon disproportionnée les filles et femmes et peuvent prendre différentes formes -physique, sexuelle, psychologique, économique-, à l’exemple des violences domestiques et sexuelles généralement répandues.
Selon les données issues de l’EDSM V de 2012-2013, depuis l’âge de 15 ans, près de quatre femmes sur dix (38%) ont subi des violences physiques, principalement exercées par leur mari/partenaire actuel ou le plus récent (65%). Plus d’une femme de 15-49 ans sur dix (13%) a déclaré avoir été victimes d’actes de violences sexuelles à n’importe quel moment de leur vie. Parmi les femmes qui ont déjà été en union, 44 % ont subi des violences physiques, sexuelles ou émotionnelles de la part de leur mari actuel ou le plus récent. Un quart des femmes ont été physiquement blessées à la suite de violences conjugales dans les 12 derniers mois. En outre, les VBG sont exacerbées lors des conflits armés, qui peuvent augmenter l’ampleur et faire apparaitre de nouvelles formes de violences.
Toutefois, les acteurs de la prise en charge des VBG œuvrent quotidiennement dans la lutte contre ces violences basées sur le genre. Cependant il est important de signaler le manque de base de données fiable pour mieux coordonner la lutte.
Les résultats ci-dessous portent sur les données de certaines Organisations de la Société Civiles:
APDF :
- 948 survivantes ont reçu une prise en charge psychosociale dont 578 à Bamako et 370 à Mopti ;
- 776 survivantes (inclus dans les 948) ont reçu une prise en charge alimentaire dont 472 à Bamako et 304 à Mopti ;
- 348 survivantes (inclus dans les 948) ont reçu une prise en charge médicale dont 304 à Bamako et 44 à Mopti;
- 166 survivantes inclus dans les 948) ont reçu une prise en charge juridique dont 149 à Bamako et 17 à Mopti;
- 100 femmes renforcées en AGR et équipées se sont assemblées en 10 groupements (4 filières porteuses) sont suivis régulièrement pour assurer le succès de leurs entreprises ;
- 1500 personnes à Bamako (700 femmes/filles et 300 hommes) et Mopti (300 femmes/filles et 200 hommes) connaissent leurs droits en général, les concepts liés à l’autonomisation de la femme, les conséquences des VBG et les services de VBG disponibles, grâce aux émissions radios et causeries organisées dans les communautés ;
- 2 (deux) centres d’hébergement sont fonctionnels dont 1 à Mopti, 1 à Bamako.
WILDAF :
148 cas VBG en 2019
ONG TAGNE :
Le nombre de filles et garçons ayant reçu les services de prévention sur les VBG dans les écoles 3643 cas dont 1965 filles et 1678 garçons de mars à mai 2018.
PNVBG :
Le nombre d’unité de prise en charge holistique à réhabiliter ou à construire était de 6 en 2018 (rapport national d’évaluation mi-parcours et finale stratégie nationale communication holistique).
Le nombre de communauté qui organise les déclarations publiques d’abandon des MGF/Excision, est évalué à 1657en 2017 (évaluation mi-parcours et finale pour mettre fin aux VBG selon la stratégie nationale).
Sini Sanuma
1593 survivants dont 75 prisent en charge médicale (377 femmes et 575 hommes)
ONE STOP Center/ Centre Djiguiya de la Police Nationale
De janvier à mars 2020, 715 personnes survivantes de VBG ont été enregistrées par les structures de prise en charge. La quasi-totalité des personnes survivantes demeure des femmes soit 98% de femmes dont 42% des filles de moins de 18 ans.
Pour ce faire il est impératif d’assurer le plaidoyer pour mettre fin aux violences faites aux femmes et aux filles par les acteurs armés non identifiés dans les zones en conflit, de renforcer les sensibilisations communautaires et d’appuyer les comités de protection communautaires en place pour prévenir les incidents d’abus et d’exploitations sexuelles commises par les acteurs humanitaires.
Dans la perspective de contribuer durablement à la réduction de la pauvreté, le ministère en charge des questions de population à travers la Direction Nationale de la Population a pris l’option, depuis plus d’une décennie, de la délocalisation jusqu’au niveau village de la célébration de la JMP.
C’est ainsi que l’édition de 2020 a été célébrée dans la commune VI du district de Bamako (Sénou).
Son objectif est d’attirer l’attention des populations, des décideurs politiques et des leaders religieux sur les questions clés de population par le biais de la célébration de la Journée Mondiale de la Population.
En vue de l’amélioration des conditions sanitaires des populations en cette période de la COVID-19, les autorités du pays et les partenaires au développement se sont résolument engagés à la distribution d’un lot important du kit sanitaire à la population de Sénou.
Cette distribution a eu lieu le samedi 11 juillet 2020 à la place du groupe scolaire Sénou-Base en présence du Maire et ses conseillers, du chef de quartier de Sénou, du DTC de la localité, du représentant de la CAFO et de l’académie d’enseignement ainsi que les cadres de la Direction nationale de la Population.
La journée a permis d’informer les municipalités et les populations de Sénou sur les questions clés de population à travers des interventions, messages et témoignages. Compte tenu du contexte particulier de cette célébration, les responsables locaux ont été édifiés sur les dispositions à prendre dans le souci du respect des mesures de sécurité sanitaire contre la COVID-19. La Direction Nationale a remis des équipements sanitaires aux autorités de la commune. Il est à noter que l’évènement a été tenu dans un contexte de crise socio-politique