Dans le souci de capitaliser les résultats très peu accessibles des travaux de recherche et d’études réalisés par les structures, les centres et instituts spécialisés dans le domaine Population et Développement, la DNP a élaboré en 2005, un répertoire des études et recherches en Population menées sur le Mali. Il a servi de document de référence bibliographique sur les domaines/sous domaines du Programme Prioritaire d’Investissement en matière de Population (PPIP) et de support lors de l’atelier « d’appuis statistiques » comme un « modèle d’organisation des données ».
De 2010 à nos jours, des concepts nouveaux et des préoccupations nouvelles sont apparus aux plans national et international tels que le Dividende Démographique (DD), la Santé Sexuelle et Reproductive des Adolescents et Jeunes (SSRAJ), les Violences Basées sur le Genre (VBG), etc. Il s’avère donc nécessaire d’actualiser le répertoire pour en tenir compte et ce, conformément aux orientations de la nouvelle révision de la Politique nationale de Population (PNP). De par sa nature multisectorielle, la PNP contribue à l’atteinte des objectifs de la politique globale de développement du Mali dont elle est l’une des principales composantes.
L’objectif général de l’étude ést de répertorier les études et recherches menées de 2012 à 2021 en Population et Développement au Mali et accessibles dans les structures, centres de documentations et/ou bibliothèques. A travers cette étude, huit (08) domaines ont été identifiés. Ces domaines sont en lien avec l’éducation, la santé sexuelle et reproductive, l’économie/gestion, le genre et la promotion de la femme, le droit et la gouvernance, la communication et le plaidoyer, l’environnement. Le rapport de l’étude a été soumis à un atelier de validation nationale avec la participation de l’ensemble des structures impliquées.
De l’analyse du répertoire, certaines tendances se dégagent en termes de couverture par domaines, sous-domaines, niveau administratif et sources de financement. Au total, 611 études et recherche ont été identifiées. Les données des domaines de la santé y compris la santé de la reproduction couvrent (27,3%), de l’économie et gestion (17,2%), de la démographie (15,4%) de droits et gouvernance (14,7%). Les domaines peu couverts sont la communication et plaidoyer (1,6%), l’éducation (4,1%) et l’environnement (6,2%). Ces résultats globaux cachent les disparités entre les sous-domaines retenus.
Dans l’ensemble, la majorité des études et recherche répertoriées en population et développement sont représentatives au niveau national avec 59,1%. Les niveaux régional et subrégional (cercles, communes) ne sont pas assez couverts, ce qui limite la compréhension des disparités géographiques des différentes thématiques traitées
L’Étude sur la Durabilité des déclarations d’abandon des MGF/E et le suivi des communautés villageoises selon l’abandon de la pratique des Mutilations Génitales Féminines (MGF/E) dans les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou et le district de Bamako a été réalisée par la DNP en collaboration avec le Programme national Violences Basée sur le Genre (PNVBG), avec l’appui technique et financier du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA). Elle s’inscrit dans le cadre du respect des engagements internationaux et régionaux signés et/ou ratifiés par le Mali pour lutter contre la pratique des MGF/E tels que la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDEF/CEDAW, 1979), la Convention contre la torture & autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.
L’objectif général de l’étude est d’élaborer un répertoire des communautés villageoises qui pratiquent l’excision, celles qui ne la pratiquent pas et celles ayant déclaré l’abandon afin de faciliter le suivi et contribuer à la tenue de la promesse mondiale pour mettre fin à la pratique des MGF/E. Cette étude contribue à l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD), notamment l’ODD5 (Parvenir à l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles et la cible 5.3 (Éliminer toutes les pratiques préjudiciables, telles que le mariage des enfants et forcé et la mutilation génitale féminine) et l’Agenda 2063 de l’Union Africaine.
L’étude a été conçue et conduite de façon participative à travers la mise en place d’un comité technique de pilotage, composé des représentants des structures clés des départements sectoriels impliquées dans la gestion des questions de population (MPFEF, MSDS), des organisations de la société civile et des partenaires techniques et financiers (UNFPA).
Les résultats de l’étude ont montré que sur un total de 8430 localités répertoriées dans les quatre régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou et le District de Bamako, 1636 ont déclaré l’abandon de la pratique des MGF soit 19,4%. La majorité des déclarations (75, 8%) étaient actées. Par compte, sur les 1636 localités ayant déclaré l’abandon, 82 ont repris la pratique. Ces localités se situent essentiellement dans la région de Sikasso (81). Les cas d’abandon effectif se chiffrent à 1.554 soit 95% des localités ayant déclaré l’abandon et 18,4% de l’ensemble des localités répertoriées. En d’autres termes, 6793 localités pratiquent les MGF et n’en ont pas déclaré l’abandon au moment de la collecte de données.
Les déclarations d’abandon par les communautés villageoises sont plus fréquentes dans les régions de Koulikoro (835 cas) et Ségou (482 cas). Elles sont en majorité actées dans les régions de Kayes, Koulikoro et Sikasso. Par contre à Ségou, la plupart des déclarations d’abandon sont verbales (70, 1%). Toutes les déclarations d’abandon enregistrées dans le District de Bamako sont verbales.
Dans les régions de Koulikoro et Ségou, les déclarations d’abandon sont généralement mises en application contrairement à Sikasso.
Aux regards des résultats de cette étude et des problèmes identifiées en lien avec le suivi des déclarations d’abandon des pratiques MGF dans les communautés villageoises, les séries de recommandations ont été formulées et des propositions de système hybride de suivi des zones ayant déclaré l’abandon via l’utilisation du numérique selon le modèle de l’ONG RRI.
L’atelier de validation des résultats de l’enquête CAP sur les besoins en santé de la reproduction des adolescents et des jeunes dans les quartiers à faible utilisation des services SSR du District de Bamako avait pour objectif, de valider le draft du document de l’enquête sur les Connaissances, Attitudes et les Pratiques (CAP) sur les besoins en santé de la reproduction des adolescents et jeunes dans les quartiers à faible utilisation des services SSR du District de Bamako par l’ensemble des parties prenantes. Les différents résultats produits vont permettre aux décideurs, de mieux planifier les activités sur les besoins en santé de la reproduction des adolescents et jeunes en matière de la SSR.
A la fin de l’atelier, les recommandations ont porté sur (i) l’élaboration d’un plan d’action pour le suivi des recommandations de l’enquête (ii) le rajout à l’annexe des outils de collectes, (iii) la triangulation des données et (iv) l’insertion de la loi SR dans le contexte et dans la bibliographie.
L’élaboration, la mise en œuvre et le suivi-évaluation des Programmes régionaux de Population impliquent en grande partie, l’utilisation des outils appropriés en projections et en suivi-évaluation par les acteurs aussi bien au niveau national que déconcentré. C’est pourquoi les décideurs et les planificateurs de programmes s’appuient sur des projections démographiques pour évaluer la demande future en ressources, comme la nourriture, l’eau et l’énergie, ainsi qu’en services, notamment pour la santé et l’éducation. C’est dans le but de renforcer les capacités techniques des cadres et autres acteurs sur l’élaboration des projections démographiques et l’utilisation des outils en suivi-évaluation des Plans Régionaux de Population que la DNP a organisé cette session à Sikasso. Lors de cet atelier régional, les cadres de la DNP ont animé les sessions, avec la participation active de l’ensemble des participants.
Les points présentés sont relatifs à l’introduction aux projections démographiques, aux concepts de base, à la méthodologie d’élaboration des projections démographiques, à la mise en œuvre de la projection démographique avec le module DemProj du logiciel Spectrum en plus des concepts du suivi- évaluation des PRP. Le constat qui s’est dégagé lors de l’évaluation de la session, les participants ont appris l’ensemble du processus jusqu’à la sortie des résultats. Les grandes recommandations sont relatives à l’octroi des attestations à la fin de la formation, à la duplication de la session à d’autres acteurs et la mobilisation des ressources pour le fonctionnement du CROCSAD.