L’une des missions essentielles de la DNP est la réalisation des études et recherches en matière de population et développement. En référence à cette mission, la DNP a initié dans le cadre du PTA 2020 avec UNFPA, une étude sur les Mutilations Génitales Féminines (MGF) dans la région de Tombouctou. Cette étude avait pour objectif d’étudier les MGF/E dans un contexte de forte fécondité et surtout de crise humanitaire et sécuritaire, en vue d’améliorer les connaissances sur la pratique des MGF/E et aider les pouvoirs publics à une meilleure coordination des activités de lutte contre les pratiques néfastes à travers la prise de décision basée sur les évidences.
L’étude a été menée suivant deux approches méthodologiques différentes. La première approche (quantitative) a été consacrée à l’exploitation et à l’analyse des données issues des enquêtes démographiques et de santé du Mali (EDSM) et la deuxième approche (qualitative) a été réalisée à travers l’analyse des données qualitatives récoltées auprès des populations avec la technique d’entretien semi-direct en individuel et en focus group.
L’analyse des données quantitatives a concerné au total 144 hommes et 720 femmes âgés de 15 à 49 ans pour l’EDSM IV (2006) contre respectivement 139 et 191 pour l’EDSM VI (2018).
Les données qualitatives, quant à elles ont été recueillies à travers les entretiens individuels (21) et les focus group (4) auprès de 70 personnes dans les quatre cercles (Tombouctou, Goundam, Diré, Niafunké) retenus dans l’étude.
Les résultats obtenus montrent que l’excision est une pratique connue et pratiquée dans la région de Tombouctou, mais que toutes les ethnies ne sont pas pratiquantes. Les sonrhaïs et les tamasheq la connaissent moins et la pratiquent faiblement. Comme facteurs favorisant l’augmentation de la pratique de l’excision dans la région, l’étude a identifié deux éléments essentiels qui sont : le brassage interethnique et la crise sécuritaire qui existe dans la zone depuis 2012.
Différentes études ont prouvé que la prévalence de l’excision est très faible chez les sonrhaïs et les tamasheq/bella, ce qui a été confirmé par les enquêtés du cercle de Tombouctou qui ont déclaré ne pas connaitre l’excision parce que ne faisant pas partie de leur culture.
Pour réussir la lutte pour l’abandon des MGF/E, il faut le retour de l’état et des acteurs au développement dans la zone d’études. Le retour des services techniques et les partenaires au développement permettra aussi de relancer les activités de sensibilisation et économiques des communautés vulnérables aux pratiques néfastes à la santé de la femme et de la jeune fille et la stigmatisation des femmes non excisées.
La présente étude a été conduite dans les zones d’intervention du Programme “Initiative Spotlight”; à savoir les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou et le district de Bamako et s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du pilier 5 du programme Initiative Spotlight.
Elle vise à renforcer le cadre institutionnel, améliorer la production et la disponibilité de données statistiques quantitatives et qualitatives de qualités, désagrégées et comparables à l’échelle mondiale sur différentes formes de violences faites aux femmes et des filles, y compris les VBG et pratiques néfastes, et la santé de la reproduction au niveau des structures et acteurs dans le cadre de l’élaboration des lois et la mise en œuvre des politiques, des stratégies et des programmes en vue de permettre une meilleure lecture et une appréciation de l’ampleur et de la gravité des phénomènes de VBG, PTN et SR.
L’étude a été conduite de façon participative avec l’implication de tous les acteurs clés: départements sectoriels en charge des questions abordées (promotion de la femme, santé,…), organisations de la société civile, partenaires techniques et financiers (UNFPA, UNHCR,..). Deux équipes de Consultants ont appuyé la DNP pour la réalisation de l’étude: une de l’UNHCR et l’autre de l’UNFPA/DNP. La première était chargée d’élaborer le répertoire des structures et de faire la revue documentaire. Quant à la seconde, elle avait en charge l’évaluation proprement dite. Une réunion de cadrage a permis la mise en commun des TDRs de l’étude et de faire une clé de répartition du travail.
En vue d’atteindre les objectifs de l’étude, les approches quantitative et qualitative ont été utilisées. Ces deux approches sont complétées par une revue documentaire. Pour se faire, un questionnaire et un guide d’entretien semi-structuré ont été élaborés et validés par les membres du comité technique de pilotage de l’étude, composé des représentants des structures des Ministères sectoriels et des organisations de la société civile. Le questionnaire a été déployé sur les tablettes pour la collecte des données quantitatives auprès des structures et acteurs échantillonnés par la méthode des quotas.
Pour le choix des structures, le répertoire fourni par l’équipe de l’UNHCR a servi de base de sondage. Sur un total de 242 structures répertoriées, 195 ont été échantillonnées dont 185 enquêtées avec succès. Ces 185 structures réparties entre les quatre régions et le district de Bamako sont composées de 120 structures gouvernementales, 27 ONG, 36 associations/groupements/réseaux et 2 organismes du système des Nations Unies.
Les données quantitatives et qualitatives recueillies sur le terrain ont été traitées et analysées. Elles ont permis de poser un diagnostic approfondi sur les caractéristiques des structures et acteurs intervenants, d’analyser leurs mécanismes de collecte de données ainsi que leur capacité opérationnelle dans la production de données sur les VBG, les PTN et la SR. Aussi, les opportunités offertes à ces structures ont été analysées sur les plans politique, économique, socioculturel, technologique, environnemental et logistique ; de même que les types de menaces susceptibles de nuire à la production des données de qualité.
Ainsi, les principales caractéristiques du diagnostic des structures et acteurs enquêtées sont les suivantes:
La répartition par région a montré que dans les zones d’intervention du programme Initiative Spotlight, la région de Kayes regorge le plus de structures (26,5%) tandis que Sikasso est la région la moins fournie ; soit 12% des structures. Ce déséquilibre est dû à l’inégale couverture régionale du Programme.
La répartition selon le type montre que les structures enquêtées sont en majorité gouvernementales (65%). Les associations, groupements et réseaux représentent 19,5% contre 14,6% pour les ONG et 1,1% pour les organismes du système des Nations Unies.
Les structures enquêtées interviennent beaucoup plus au niveau cercle (ou commune de Bamako) (35%). De plus, 30% d’entre elles sont situées au niveau régional contre 18% pour le niveau national et 17% pour le niveau communal.
En termes de domaines, respectivement 91, 70 et 81% des structures interviennent sur les VBG, les PTN et la SR. 63% des enquêtées interviennent dans les trois domaines à la fois. Un pourcentage non négligeable de structures (22%) intervient dans d’autres domaines en plus des VBG, des PTN ou de la SR. Il ressort de l’analyse des différents tableaux et interviews que la collecte de données sur les VBG PTN et SR constitue un véritable défi pour les structures qui travaillent sur ces questions. Les mécanismes de collectes de données sont insuffisants, voire inexistants dans la plupart des structures, qui pourtant, ont vocation à faire le travail de collecte et de production des données sur les VBG, PTN et SR. Il y a une insuffisance de matériels de collectes et de personnel formé pour la tâche. Dans beaucoup de structures, il n’existe pas de point focal VBG pour le traitement des cas répertoriés par la structure. Les moyens financiers sont insuffisants pour produire des données de qualité. Il faut également ajouter l’insuffisance de ressources humaines de qualité.
De plus, dans un contexte où les populations sont fortement ancrées dans les valeurs socioculturelles comme le Mali, il serait important de mettre un accent particulier sur la réalisation des études et recherche d’envergure nationale, régionale voire locale en vue d’une meilleure compréhension de ces réalités socioculturelles, pour dégager des stratégies locales pour l’abandon des VBG et autres formes de pratiques traditionnelles néfastes. Ce qui aurait le double avantage de contribuer à une plus grande disponibilité des données quantitatives et qualitatives d’une part, et une meilleure coordination des activités de lutte à travers la prise de décision basée sur les évidences d’autre part.
Le défi de la collecte des données de qualité fiable reste entier. Pour une meilleure production de données sur les VBG, les PTN et la SR, et sur la base des suggestions d’amélioration fournies par les enquêtés, quelques recommandations ont été formulées. Elles portent essentiellement sur le renforcement de la compétence des ressources humaines et des moyens matériels, logistiques et financiers.
L’enquête annuelle sur les flux financiers en faveur de la Planification Familiale (PF) en 2019 au Mali est commanditée par le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA-Mali) en collaboration avec l’Institut Démographique Interdisciplinaire Néerlandais (NIDI).
L’objectif général assigné à la DNP est de collecter les informations relatives aux (revenus reçus des sources intérieures et internationales en faveurs des activités de planification familiale (PF) au titre de l’année 2019, et les dépenses pour les activités de Planification Familiale (flux financiers) durant l’année civile ou l’exercice financier 2019 et les dépenses futures prévues pour 2020 et 2021, relatives aux activités de Planification Familiale) suivant les questionnaires proposés à cet effet par UNFPA et le NIDI.
La méthodologie utilisée dans le cadre de cette collecte a porté sur plusieurs étapes à savoir :
- la sélection des structures concernées par la collecte de données ;
- la tenue d’une réunion de cadrage avec les représentants des structures identifiées pour la collecte;
- la formation des enquêteurs ;
- l’organisation des travaux de terrain ;
- la collecte proprement dite des données sur le terrain ;
- la compilation et l’apurement des données;
- l’analyse des données ;
- la tenue d’une réunion de restitution et de validation des données collectées sur le terrain ;
- l’élaboration du rapport de l’enquête et sa transmission à l’UNFPA.
La conduite des opérations a été assurée par la Direction Nationale de la Population, organisme chargé de la gestion des questions de Population au Mali. La collecte des données qui s’est déroulée du 23 novembre au 04 décembre 2020 a permis de recueillir auprès des services gouvernementaux, des ONGs et des organismes des Nations Unies, des informations sur les revenus reçus et les dépenses consacrées aux activités de PF au titre de l’année civile 2019. Ces informations seront utilisées pour le plaidoyer et la mobilisation de ressources, afin de garantir une réponse constante des donateurs internationaux aux défis relatifs au financement de la PF au Mali.
Globalement, le total des revenus reçus en faveur de la PF en 2019 au Mali s’élève à 9.588.987.010 Francs CFA dont 1.275.138.394 CFA pour les structures gouvernementales, 5.175.537.597 Francs CFA pour les Institutions Sans But Lucratif (ONG et Associations) et 3.138.311.019 Francs CFA pour les organismes du système des Nations Unies.
Par ailleurs, le montant total dépensé pour les activités de Planification Familiale est estimé à 13.657.414.537 Francs CFA dont 2.120.217.638 pour les structures gouvernementales, 9.362.804.085 pour les Institutions sans but lucratif (ONG et Associations et 2.174.393.014 Francs CFA pour les structures gouvernementales et les organismes du système des Nations Unies.
Le Gouvernement malien conscient des défis démographiques qui se posent à notre pays, a vite appréhendé les questions de population et de développement. Ainsi, pour concrétiser sa volonté d’améliorer la qualité de vie de tous les Maliens, la Politique Nationale de Population (PNP) fût adoptée en Conseil des ministres, le 08 mai 1991. Ainsi, elle devient l’espace formel où les interrelations entre population et développement sont analysées, les problèmes clés sont identifiés, les solutions et les stratégies pour leur prise en compte dans la lutte contre la pauvreté, sont élaborés.
Une première révision de la PNP a été faite en 2003 suite à son évaluation en 2001 et une seconde révision en 2016 suite à une évaluation en 2014. Cette révision a permis de faire le point des acquis, d’identifier les faiblesses et de déterminer les actions correctives à entreprendre, tout en tenant compte des engagements pris par le Mali lors des conférences régionales et internationales sur la Population et le Développement.
La DNP dans ses missions d’information et de sensibilisation a jugé opportun d’informer l’opinion national (les chercheurs, universitaires, la société civile, les PTF) sur l’évolution de certains indicateurs sociodémographique clés à partir des résultats des différentes enquêtes démographiques et de santé (I à VI) à travers un dépliant.
Le dépliant est un outil de promotion de base pour faire connaître ou publier une action ou un événement. Parmi les outils de communication, il est le plus simple, accessible et synthétique.
C’est pourquoi le Ministère de l’Aménagement du Territoire et de la Population (MATP) à travers la Direction Nationale de la Population s’est proposée de confectionner un dépliant permettant de diffuser les informations essentielles dans le domaine démographique en vue d’informer les acteurs intervenant sur les questions de population et développement. Aussi, la production de cet outil permettra de mieux cibler les domaines d’orientation pour un meilleur ciblage des indicateurs en matière de population.
Son objectif est de mettre à la disposition des plus hautes autorités, des partenaires techniques et financiers, des étudiants, des universitaires, des chercheurs et ONG l’évolution des indicateurs sociodémographiques pour orienter la prise de décision pour une meilleure planification du développement.
Bonjour monsieur, madame
Je suis un étudiant malien répondant au nom de TOURE Seydou Ahmed Sidiya, actuellement en master 2 en économie quantitative à l’université Abderrahmane Mira de Béjaïa (Algérie).
Je suis actuellement en quête de données sur la croissance démographique du Mali pour mon mémoire dont le thème est <>
J’aimerais savoir s’il vous plaît, si vous avez quelques données retraçant l’évolution démographique du Mali sur une période de deux décennies ou plus ?
J’aimerais aussi savoir si je peux aussi bénéficier de votre accompagnement dans le cadre de ce travail de mémoire en cas de besoin de données ?
J’ai essayé en vain de vous contacter par email mais on le dit que l’email n’est pas en service
Cordialement
bonjour monsieur vous pouvez venir directement à la direction pour nous rencontrer mais si vous visiter bien le site vous trouverez plusieurs documents et rapport validés que j’ai moi même publié peut-être que ça pourra vous aider