Direction Nationale de la Population

Activités de la Division Etudes et Recherche 2018-2019

Cette formation a eu lieu du 16 au 27 juillet 2018 à Casablanca (Maroc). L’objectif visé est de renforcer les capacités des cadres de la Direction Nationale de la Population en matière d’analyse et d’interprétation des données sociodémographiques et démo-économiques.

Pendant deux semaines, les participants ont  beaucoup appris sur les techniques d’analyse des données à travers la mise à niveau sur les notions de statistique descriptive, sur la formulation des hypothèses pour tester à l’aide de méthodes statistiques la conformité des données statistiques, le seuil de signification, le calcul des intervalles de confiance, les marges d’erreurs et sur les différents types d’analyses (univariée, bi variée et multivariée y compris la régression linéaire). La formation a également permis aux cadres, de connaitre l’importance et l’utilité des techniques d’analyse des données dans les domaines sociodémographique et démo-économique et de connaitre les limites en matière d’analyse des données.

L’existence de données récentes et fiables est un préalable capital. Les résultats complets du recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) de 2009 répondent à ce préalable et constituent une solide source de données qui permettra d’alimenter les projections démographiques.

C’est pourquoi, la politique de développement doit prendre en compte diverses composantes et, en premier lieu, les aspirations profondes des individus et des ménages. A cet effet, les projections de la population totale et l’évaluation de son effectif et de sa structure à venir deviennent un outil précieux entre les mains des planificateurs. Ces enjeux démographiques sur le développement ont conduit la Direction Nationale de la Population (DNP) à se fixer, entre autres objectifs, celui d’élaborer aux niveaux national et régional, un outil d’aide à la décision en matière d’enjeux démographiques, à savoir, les projections démographiques.

L’objectif général visé est d’actualiser à partir des résultats définitifs de l’EDSM-V 2012-2013, les données démographiques (fécondité, mortalité etc.). Les résultats de cet exercice seront nécessaires à la conception et à la mise en œuvre des politiques conduites par le Gouvernement du Mali.

De façon spécifique, il s’agissait:

  • de faire d’abord un inventaire des diverses projections de population nationales réalisées à la suite des quatre (4) recensements généraux de la population et des cinq (5) enquêtes démographiques et de santé et, préciser pour chacune d’elles : la période de projection, les différentes hypothèses faites en matière de fécondité, de mortalité et de migration ;
  • de faire ensuite l’analyse des tendances démographiques passées et actuelles ;
  • de définir les nouveaux scénarii basés sur les résultats du RGPH 2009 en intégrant les résultats de l’EDSM-V ;
  • de procéder ensuite à la projection de la population aux niveaux national et régional jusqu’en 2035 ;
  • de procéder à une rétropolation sur la période 1998-2008 ;
  • de proposer enfin une organisation interinstitutionnelle, visant à faciliter l’utilisation d’une unique source de projections démographiques par l’ensemble des départements.

Cette actualisation a permis de mettre à la disposition des acteurs des données récentes à jours, de disposer des  projections de population aux niveaux national et régional jusqu’en 2035 et de disposer des séries rétropolées de 1998 à 2009. Elle a permis également de mettre à la disposition de la DNP la méthode utilisée afin qu’elle puisse être reproduite chaque année et  une proposition de cadre institutionnel déterminant les modalités de mise à disposition annuelle des projections démographiques.

La DNP a procédé en 2018, à la réalisation d’une étude comparative sur les effets de l’orpaillage sur la scolarisation des enfants, le mariage des enfants, l’environnement et la propagation des IST/VIH SIDA dans les cercles de Kangaba, Yanfolila et Kéniéba.

Les résultats de l’étude ont permis de savoir que partout au Mali et particulièrement dans les cercles précités, les sites d’orpaillage traditionnel servent de lieu où se regroupe une grande densité de populations de plusieurs nationalités et de cultures différentes. Ce type de brassage de populations entraine généralement des difficultés voire des problèmes de population. Parmi lesquels, la déperdition scolaire, le mariage des enfants, la sexualité précoce, la propagation des  IST et le VIH/SIDA et la dégradation de l’environnement.

Dans le cadre du programme Family Planning 2020 qui est un partenariat mondial dont l’objectif est de permettre à 120 millions de femmes et de jeunes filles à prendre librement, pour elles-mêmes, la décision d’avoir ou non des enfants, de leur nombre et de l’espacement des naissances et d’accéder aux produits contraceptifs ; la Direction Nationale de la Population  a entrepris une opération de collecte de données sur les  flux financiers des années 2017 et 2018.  Financée par l’UNFPA, cette activité visait essentiellement à recueillir des données sur les dépenses consacrées à la planification familiale par les structures gouvernementales, les organisations sans but lucratif, les entreprises et les compagnies d’assurance.

Aux termes des enquêtes, il ressort qu’en 2017 le montant total reçu pour les activités de Planification Familiale par les différentes parties s’élève à 3 137 805 666  Francs CFA, dont 774 924 835 CFA pour les structures gouvernementales et  2 329 325 089 Francs CFA pour les ONG et Associations et 33 555 742 pour les Coordinations d’ONG contre respectivement à 4 176 721 807 ; 1 134 519 095 ;  3 025 906 399  et 16 296 313  Francs CFA en 2018.

Par ailleurs, le montant total dépensé  en 2017 s’élève à 2 274 251 338 Francs CFA, dont 118 101 480  Francs CFA pour les structures gouvernementales et 2 124 918 958 Francs CFA pour les ONG et Associations  et 31 230 900 pour les Coordination d’ONG contre respectivement 6 031 885 361 ; 1 008 194 325 ; 5 007 394 723 et 16 296 313 Francs CFA en 2018.

Pour un meilleur suivi des flux financiers en matière de planification familiale, les recommandations ont été formulées à l’endroit de l’UNFPA et des structures ciblées

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